[#117] Mad de Chloé Esposito

Hello, hello mes p’tits popcorn !

Cela faisait un petit moment que je ne vous avais pas proposé une chronique littéraire et cette « pause » a été plus que bienvenue pour ma part. Mais aujourd’hui, je reviens avec le thriller ensoleillé de Chloé Esposito, j’ai nommé Mad. Je remercie Fleuve éditions pour l’envoi de ce roman.

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résumé

Alvie est une catastrophe ambulante sans avenir, virée de son boulot et même de son appartement par ses colocataires. Tout le contraire de sa sœur jumelle, Beth, qui réside dans une somptueuse villa de Taormine en Sicile avec son mari, un superbe Italien, et son adorable petit garçon. De quoi lui donner des envies de meurtre ! Alors, quand Alvie reçoit un appel de sa sœur qui lui propose un vol en première classe pour la rejoindre, elle ne saute pas immédiatement de joie… avant de céder à l’appel du luxe et du soleil. Mais la gentillesse n’est pas gratuite : Beth lui demande de se faire passer pour elle le temps d’un après-midi. Cet échange d’identité va se révéler la première étape d’un tourbillon diabolique et irrésistible ! Entre faux-semblants et rebondissements, Alvie se découvre de nouvelles passions peu ordinaires et apprendra que la vie de rêve peut parfois avoir un goût de… sang.

mon avis

Mad ou « furieux » en anglais. Un titre intriguant pour ce thriller à la couverture estivale. Un titre également très représentatif de ce qui se passe à l’intérieur si vous voulez tout savoir. Mais le voulez-vous vraiment ?

Dans ce roman, nous suivons Alvie, une jeune femme qui fait croire qu’elle vit une vie de rêve sur ses réseaux sociaux mais qui n’en mène pas large une fois en dehors des écrans. Au début, on a un peu pitié d’elle, elle a l’air d’une petite chose qui n’a pas un vécu facile. Dans l’ombre de la sœur chérie Beth, une mère indifférente, un petit ami volé à l’université, franchement Alvie a tous les maux du monde. Dans le roman, la construction est telle : Alvie la partie sombre et Beth la partie lumineuse. Sauf que Beth va demander à Alvie de venir la rejoindre chez elle en Italie et qu’un sacré paquet d’ennuis vont rendre ce voyage inoubliable.

Parce que la plus grande qualité de ce roman est que l’on a un vrai page-turner entre les mains. Je n’ai pas réussi à le lâcher tant que je n’avais pas le mot de la fin. Il y a effectivement pas mal de rebondissements, on est tiré dans tous les sens. Alvie se pose mille questions et nous aussi. J’ai également beaucoup aimé les lieux choisis, la description est fluide, on s’imagine très bien cette villa sicilienne, ce décor ensoleillé. 

Mais il faut que je vous le dise aussi : ce roman n’est pas une réussite. Et j’en suis tellement désolée parce que ce roman avait tout pour être au top. Cependant, entre Alvie et moi cela ne l’a pas fait. L’auteure a sûrement voulu pousser le décalage entre Beth « Miss Parfaite » et Alvie « Caliméro » au point le plus extrême pour que l’on capte bien qu’elles n’ont rien en commun. Le problème c’est que ça l’est tellement qu’Alvie n’en est pas attachante. Quand elle raconte ses souvenirs d’enfance, on a qu’une envie : c’est de la secouer pour qu’elle se remette en question.
Comme l’a dit ma copine Lucie du blog Abracadabooks : « À vouloir coller à son personnage de marginale, Chloé Esposito propose un roman à la limite du vulgaire et sans grand intérêt. » … Bah vous savez quoi ? Elle a totalement raison…

Pourquoi ? me demandez-vous avec tant d’ardeur  (Carrément, je vous imagine telle une foule en furie devant votre écran !). Eh bien parce qu’Alvie est tellement changeante qu’au final toutes ses « motivations » de départ sont vite éclipsées. On notera que le pseudo amour de jeunesse qu’elle voulait voler à sa sœur est finalement un mauvais coup ce qui aura pour conclusion qu’Alvie n’en voudra plus. Et quand on se retrouve à la fin du roman, on se demande un petit peu ce qu’a voulu nous raconter l’auteure tant cela n’a pas de sens. Parenthèse (dés)enchantée ? Nouvelle carrière dans le crime (oui, non parce qu’en plus Alvie s’est découvert une passion pour tuer les gens. Ouais, ouais il s’en passe des choses dans ce roman !) ? 

Alors je veux bien que l’on joue la carte de l’anti-héroïne et peut-être qu’elle vous fera triper cette Alvie. Mais j’ai trouvé le trait vraiment trop forcé et doublé de cette fin qui, pour moi, n’a aucun sens, je vous avoue que je ne vous recommanderai pas chaudement Mad. Et ça, croyez-moi, ça ne me ravit pas des masses.

2 popcorns

6 replies to “[#117] Mad de Chloé Esposito

  1. C’est étonnant parce que malgré les nombreux points que tu as souligné et que je partage, l’aventure complètement irréaliste d’Alvie m’a donné envie de connaître la suite. J’ai aimé ce côté malade visiblement assumé par l’auteure. Et la fin part en sucette, ça, c’est clair ! Mais bizarrement, c’est ça qui m’a plu.
    Je te rejoins totalement sur l’aspect vulgaire, ça m’a un peu interloqué !
    Style de l’auteure à souligner, fluide, un vrai page-turner :p
    Merci pour ton article 🙂

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