Hello, hello mes p’tits popcorn !
Me voici de retour avec mon article hebdomadaire (oui, à force je crois qu’il va s’agir de mon nouveau rythme…) avec un billet lecture. Toujours accompagnée de ma fidèle Ibidouu (qui préfère qu’on l’appelle Paupiette Culturelle !), nous sommes parties dans le Maine découvrir Christina du roman Le monde de Christina de Christina Baker Kline (notez qu’il y a un peu trop de Christina par ici). Je remercie les éditions Belfond pour l’envoi de ce titre.
Atteinte d’une forme de poliomyélite, Christina Olson vit recluse avec son frère, dans la ferme familiale du Maine.
Durant des générations, les Olson, marins venus d’Europe du Nord, ont sillonné la mer des Caraïbes à la recherche de trésors, aujourd’hui soigneusement entreposés dans une pièce de la ferme, devenue le sanctuaire de Christina.
Mais l’arrivée de nouveaux voisins, la pétillante Betsy et son fiancé, le jeune peintre Andrew Wyeth, va bouleverser le destin de Christina. Andrew se prend rapidement d’affection pour cette femme solitaire, à l’esprit vif et au corps brisé, dont les formes étonnantes ne manquent pas de l’inspirer. Installant son atelier dans le grenier des Olson, le jeune homme entreprend une toile qui marquera à jamais l’histoire de l’art américain : Le Monde de Christina.
Dans un roman fascinant et plein de tendresse, Christina Baker Kline livre la secrète histoire de Christina Olson, une célèbre muse qui, dans les années 1940, inspira à Andrew Wyeth son chef d’œuvre énigmatique et troublant.
Je n’ai encore jamais lu le premier roman de l’auteure intitulé Le train des orphelins malgré le fait que j’en avais entendu beaucoup parlé et en bien. Aussi, quand j’ai reçu Le monde de Christina, j’étais ravie de pouvoir découvrir Christina Baker Kline et j’avais une attente assez élevée au vu des échos. Mais qu’en est-il vraiment ? Réponse.
Christina Baker Kline nous amène dans le Maine, plus précisément à Cushing. Elle nous plonge dans l’Amérique du XXème siècle avec pour héroïne Christina Olson. Christina a véritablement existé et est connue pour avoir été la muse du peintre Andrew Wyeth. Le but de l’auteur est de donner une biographie, qui a été romancé sur certains passages, à cette muse qui fascine tant d’amateurs du travail de Wyeth.
Dans ce roman, nous découvrons la vie de Christina depuis sa petite enfance à sa vieillesse. Seule fille au milieu de sa fratrie masculine, elle sera perçue comme un poids par ses parents à cause de son handicap. Fière et déterminée, Christina n’est pas un personnage auquel j’ai pu m’attacher. Si au début, je trouvais ça bien qu’elle tienne tête à son père pour ne pas aller voir un médecin pour voir si il existait un traitement, sur la fin je l’ai trouvé pathétique et tout simplement horrible avec Al. En même temps, Christina est également une héroïne qui n’a pas eu le choix. Pas eu le choix de terminer ses études et dire adieux à ses envies d’enseigner. Pas eu le choix de rester à la maison pour la faire tourner. Pas eu le choix de rester sur le côté pendant que le reste du monde vivait sa vie. Et au final, Le monde de Christina est un roman tragique à mes yeux.
Pourtant, Christina va rencontrer Andrew Wyeth et il va y avoir une amitié profonde entre eux. Les étés où Andrew est à Cushing sont des moments merveilleux pour Christina car il y a sa présence à l’étage, l’odeur de ses peintures, leurs discussions. Ce qui contraste avec les hivers froids, à attendre les beaux jours. J’aurais cru que leurs échanges deviendraient plus triviaux (oui, j’attendais du drama moi !), mais non il n’y aura rien entre eux autre qu’un profond respect et une belle amitié.
Le monde de Christina ne met pas seulement en scène une héroïne, mais une ribambelle de personnages. La famille de Christina, tout d’abord, qui est un sacré mélange entre un père suédois et une mère descendante de Hathorne, seul juge des sorcières de Salem qui ne s’est jamais révoqué à ce sujet. Il se murmure même qu’une malédiction court sur la famille. La grand-mère Mamey qui rêve de voir ses petits-enfants parcourir le monde comme leurs ancêtres avant eux. Les habitants de Cushing, tantôt compatissants, tantôt commères du petit village. Mais l’autre grand personnage de ce roman est la maison Hathorn avec ses escaliers qui craquent, sa pièce aux Coquillages, sa cuisine où Christina s’affaire jour après jour. Difficile de faire abstraction de cette ambiance étrange qui règne dans cette maison. D’abord pleine de bruit puis peu à peu réduite au silence.
Concernant l’écriture de Christina Baker Kline, enfin sa traduction, je peux vous dire que comme tous les romans de cette collection, cela se lit très très bien. Les pages défilent, l’imaginaire se développe au fur et à mesure des pages. Je me suis très bien représentée cette vie à Cushing. Cependant, le fait de ne pas avoir été en phase avec Christina m’a refroidi plus d’une fois sur sa lecture. Je m’ennuyais. J’avais envie de plus, d’un bon gros coup de pied dans la fourmilière et en avant Guingamp (punaise, je viens d’apprendre que cette expression faisait référence à un club de foot ! #FlashNews).
Alors si vous cherchez un roman immersif, contemplatif d’une époque et que vous aviez envie d’en savoir plus sur la muse de Andrew Wyeth, n’ayez pas de doute : Le monde de Christina est fait pour vous. Pour les autres qui recherchent plus de l’action, une héroïne plus combative en cherchant à se sortir des situations qui se dressent sur son chemin : passez votre chemin. Par contre, sans aucun doute que j’irai lire Le train des orphelins pour me faire un autre avis de l’auteure !
PS. Avant que j’oublie, voici le tableau dont le titre a été repris pour le roman !
Source : 1001 Tableaux
CHRONIQUE DE IBIDOUU
A retrouver très vite !
Même si j’ai préféré de loin Le train des orphelins, celui-ci est magnifique aussi ❤
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Javais beaucoup aimé Le train des orphelins, mais celui-ci a l’air très différent puisqu’il est biographique. A voir !
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